Histoire

Dionysos, selon la légende Grecque, découvrit le pied de vigne qui naquit d’une goutte de sang des Dieux. Son ami Icarios, à qui il avait fait découvrir les vertus du vin, ne sut pas réfréner son plaisir et lors d’un banquet, le malheureux fut tué par ses invités ivres.
Et, La Méditerranée, berceau des civilisations, se met à chanter, autour de Dionysos et de Bacchus, les louanges du Vin. Même, le long du Nil les peintures des Temples et Tombeaux Égyptiens sont sans équivoque. On y a découvert des polychromes de scènes de vendanges et de foulage.
 

C’est pourquoi, déjà, 600 avant Jésus Christ, la vigne est cultivée en Provence. Ce sont les fondateurs de la cité Phocéenne qui ont importé la vigne et sa culture sur le bord de la Méditerranée.

La région provençale appuie sa puissance économique dès le Moyen-Âge sur la Vigne et le commerce du Vin. Vin de messe d’abord, ce sont Les abbayes du Thoronet, des îles de Lérins, de Saint-Pons à Nice et de Saint-Victor qui en tirent les plus importants revenus.
Au 14° siècle, une ordonnance des ducs de Bourgogne authentifie le Vin de Provence comme étant celui du Pape et du Roi de France.

Le vin Rosé est le premier vin connu. Et, puisqu’il est le premier Vin, il ne peut pas être un mélange de blanc et de rouge, comme, malheureusement, de nombreuses personnes l’imaginent encore. Le Rosé est le premier jus des grappes réservé aux Seigneurs et maîtres.
Le vin Rouge, appelé alors Noir, est issu d’une longue macération des dernières grappes de la vendange. Trop fort, il était donné aux serfs. Le Blanc était quasiment inexistant.

Malgré la prédilection du Roi René pendant la deuxième moitié du 15° siècle pour les vins de Provence, et leur introduction à la cour d’Angleterre, ils sont progressivement abandonnés, et ce, jusqu’à la fin du 17° Siècle.
On peut déjà noter que les « régions » exportatrices de Provence sont celles qui vont donner leurs noms aux grandes appellations d’aujourd’hui : Cassis, Colomars (proche de Saint-Roman-de Bellet, Le Beausset (qui surplombe Bandol), Taradeau, Draguignan, Les-Arcs (qui abrite la Maison des Côtes-de-Provence), de Saint-Tropez, de Villars-sur-Var.
La Marquise de Sévigné aimait qualifier, à la Cour de Louis XIV, « d’exquis », les vins de Provence.

La culture de l’olivier, va, avec les apports d’engrais, rendre les vins de Provence ineptes, sans finesse. Ils ne peuvent plus se garder non plus.

Au 19°siècle, le phylloxéra, l’oïdium, le mildiou vont détruire une grande partie des Vignobles. Dans le Var la superficie cultivée tombe de 75.000 à 23.000 hectares. Et la production s’écroule à 600.000 d’hectolitres au lieu de quatre millions auparavant.

Au début du 20° siècle, une production sans quota va prendre le pas sur la Qualité. En 1907, les lois vont alors réglementer la fabrication du vin et dès 1930 des associations se créent, qui ont vocation de veiller sur la qualité des productions. Et, en 1935, un décret édicte une réglementation stricte qui va permettre à la Provence Côte d'Azur de voir les vins de Bandol, Bellet, Cassis et Palette (près d’Aix-en-Provence) devenir des appellations d’Origine et être reconnus comme tels tant en France, qu’en Europe et dans le Monde entier.